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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 19:23

Des bulles , encore des bulles...

 

Dans son quarante-quatrième rapport annuel relatif à l'extraordinaire année 1973, la Banque des règlements internationaux conviait dans les termes suivants à la modestie - et à un réexamen critique des politiques menées - les ministres des Finances et gouverneurs de banque centrale de l'époque, sans parler de leurs savants experts respectifs : « L'apparition du boom mondial des matières premières devrait donner lieu au fond à un mea culpa collectif. » L'exhortation est, selon toute apparence, restée lettre morte. Si on rappelle que le même exercice avait été marqué par un nouveau et paroxystique accès de la crise du dollar qui faisait rage depuis le printemps 1971, le rapprochement avec les bouleversements en cours aura peut-être des chances de n'apparaître au lecteur ni fortuit ni forcément inutile.

Pendant les deux périodes considérées (celle d'aujourd'hui et celle de la première partie des années 1970 du siècle passé), les prix de pratiquement toutes les matières premières tant agricoles que minières auront été multipliés par 3 ou 4, et parfois davantage, dans un laps de temps relativement court, étalé selon les cas entre deux et quatre ans.

A 14 heures ce mardi 8 avril 2008, jour où le professeur Philippe Chalmin, directeur du cercle CyclOpe (cf 1), avait organisé un séminaire « Matières premières » à l'université Paris-IX Dauphine où il enseigne, le cuivre cotait 8.682 dollars la tonne. Au commencement de 2003, il valait 1.545 dollars. Pour les utilisateurs, l'évolution en dents de scie - la volatilité sur laquelle joue la spéculation et que, dans une certaine mesure, elle provoque ou attise - du cours du cuivre se révèle encore plus perturbatrice que la hausse. Pendant l'année 1973, on avait déjà vu le prix monter de 50 % en l'espace de quatre mois (cf 2).

Cette première expérience de renchérissement avait précédé le coup de force (octobre 1973) de l'Opep se substituant au puissant cartel des grandes compagnies occidentales pour fixer souverainement le prix du baril à la sortie des tours de forage. « Choc pétrolier » est une façon de parler. La formidable désorganisation des marchés qui s'est produite alors avait en réalité pour origine la première crise aiguë du dollar. Elle éclata en 1971.

Au début de la septième décennie du XXe siècle, une autre fiction capte l'imagination du public de bonne volonté. Le Club de Rome attribue la hausse vertigineuse des cours des matières premières à l'épuisement des ressources naturelles. Solution : la croissance zéro. Ses arguments, orchestrés à grands coups de tambour par les médias, semblent arriver à point nommé... Peut-être le Club de Rome a-t-il contribué à sensibiliser le public et les gouvernants sur la pollution éhontée de l'air, des rivières et des sources. Mais il l'a fait au mépris de toute logique et de tout progrès économique. Il a détourné l'attention du scandale de l'inflation liée à la monétisation à grande échelle - en train, aujourd'hui, de devenir exponentielle ? - de la dette publique américaine par les banques centrales.

Un détournement du même tabac serait-il en train de s'opérer en toute bonne conscience ? La réponse est oui, à une remarque près. Les professionnels et même les économistes sont moins enclins à tomber dans le piège de la « rareté » que les théories dominantes leur tendent. Au colloque de Dauphine auquel j'ai fait allusion, il est apparu que « le problème n'est pas vraiment celui de la rareté », à l'exception, peut-être, du cuivre, mais... à l'horizon de cent ans. En revanche, et aussi incroyable que cela puisse paraître, personne ou pratiquement personne ne relie communément la hausse des matières premières à « l'orgie de spéculation sur les marchés de «futures» », pour parler comme le sénateur américain démocrate Byron Dorgan (cité dans le « Financial Times » du week-end dernier). Ce déchaînement ne date pas d'hier.

Si on n'y prête pas suffisamment attention, c'est pour une raison de fond. Tout le monde ou presque raisonne spontanément comme si on était en présence de marchandises monopolisées. C'est seulement en cas de monopole que les prix s'expliquent par le jeu, intuitivement facile à comprendre, de l'offre et de la demande. Très mal intégrée est l'idée fondamentale selon laquelle, dans tout marché concurrentiel, le prix s'aligne forcément et toujours, et cela sans beaucoup de délai, sur le coût de revient (plus le profit du producteur).

Par exemple, économistes et experts de haut niveau (à la FAO, à l'OMC...) rendent compte volontiers de la hausse des denrées agricoles en train de bouleverser les pays pauvres comme la conséquence de facteurs tels que la demande fortement accrue des pays émergents. En mangeant davantage de viande, un Chinois consomme indirectement 5 kilos de céréales - par alimentation animale interposée - là où il en consommait directement 1 kilo seulement. Mais marchés et commerce international sont des instruments extraordinairement fins d'adaptation permanente de l'offre aux impulsions de la demande. Ce n'est pas ces évolutions ou des accidents climatiques qui expliquent le triplement (et plus) du cours du blé depuis janvier 2006 ! Allez plutôt voir du côté des grands marchés du blé, du soja, du maïs au Chicago Mercantile Exchange. Les banques d'investissement y prennent de fortes positions. En l'absence d'un marché organisé pour le riz, certains fonds d'investissement en financent le stockage (accaparement).

Le même raisonnement vaut pour le pétrole (ou les métaux). La hausse verticale des graphiques de prix ne s'explique qu'en faible partie par la faiblesse des investissements au cours des dernières années. La vérité est plutôt que ces investissements paraissent absolument dérisoires au regard des positions prises à la hausse par des... banques sur le Nymex à New York ou sur l'International Petroleum Exchange à Londres. Les marchés sont déréglés parce que l'or noir et jusqu'aux denrées agricoles sont devenus des valeurs « refuges ».


(1) ps jctrader / CyclOpe réunit des professeurs et chercheurs, des professionnels et journalistes, et publie notamment chaque année (chez Economica) un rapport sur les marchés mondiaux.(2) Plus chaotique encore est le marché du nickel. Le prix a été multiplié par 4 entre 2006 et le deuxième trimestre de 2007,puis divisé par 3 en six mois.
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 19:23

undefinedUn article bien etayé de Mish Shedlock de Sitka Pacific CM, sur inflation et déflation. 

""There was an interesting post on iTulip over the weekend about the Bubble Economy Endgame. The post was written by Eric Janszen, and called Door Number Two. Here are some highlights:

Today one of our best and brightest iTulip members posted an excerpt and a link to yesterday's comments by Stephanie Pomboy: Economic Fear Taking Hold. In it she says a US deflationary spiral is a mere 3% away. Our long standing position is that the ongoing asset price deflation, debt deflation, now with rising unemployment, falling demand and recession will lead to further erosion in the purchasing power of the dollar and thus to more inflation.

Pomboy's suggestion sounds like a variation on ideas that Mish and many of the good folks over at Minyanville believe. We call the group Deflationistas. Deflationistas have repeatedly called for a deflation spiral and all-goods prices declines for the past several years, since at least 2005.

Actually we need to stop right there for a moment because Deflationistas, at least this one, have not repeatedly called for "all-goods prices declines for the past several years, since at least 2005". While I cannot speak for others, I am not aware of any Deflationistas on Minyanville making that specific claim either.

The general Minyanville Deflationistas' Viewpoint (if indeed there is such a thing) seems to be along the lines of necessities (oil and food) are likely to be somewhat price sticky, while prices of manufactured goods and assets are likely to collapse. I would be in that general group.

Furthermore, the price of oil is irrelevant as to the inflation/deflation argument, at least as far as this deflationista is concerned.

What Definitions Are We Using?

Before one can make a claim as to whether it's inflation, deflation, or hyperinflation lurking behind door number two, we have to agree as to what inflation, deflation, and hyperinflation mean. There can be no debate without agreement to definitions.I have consistently used an Austrian definition of inflation based on money and credit.

  • Inflation is a net expansion of money and credit.
  • Deflation is a net contraction of money and credit.
  • Hyperinflation is extreme expansion of money and credit leading to complete collapse of faith in the currency.

Prices actually do not enter into the equation. Nor should prices enter into the equation. I have stated the reasons for this many times, but Inflation: What the heck is it? sums things up nicely. Now if someone chooses to define inflation as rising prices, then we need to start all over. Because of peak oil, I expect the price of oil to go up over the long haul, and I also think the prices of minerals and raw materials will go up over the long haul.

Over the short to mid haul, I do expect oil will drop to $65 or lower and prices of things like copper are likely to collapse. This expectation is based on beliefs the recession we are now in is going to be severe. Should oil sink to $65, it will not be proof of deflation any more than oil rising to $200 if Bush attacked Iran would be proof of inflation. Prices in isolation are meaningless.

Can Deflation Happen In A Fiat Regime?

Some claim deflation in the US cannot happen because we are no longer on the gold standard. I disagree, and Japan is proof. Of course others claim Japan never went into deflation at all. Let's pick this line of thinking up with Not Your Father's Deflation: Rebuttal.

Some argue that Japan never went through deflation. One basis for that argument is that "money supply" as measured by M1 never contracted over a sustained period. The other argument is that prices as measured by the CPI never fell much. Once again we have a flawed argument about consumer prices and a flawed argument that only looks at money and not credit.

Although Japan was rapidly printing money, a destruction of credit was happening at a far greater pace. There was an overall contraction of credit in Japan for close to 5 consecutive years. Property values plunged for 18 consecutive years. The stock market plunged from 40,000 to 7,000. Cash was hoarded and the velocity of money collapsed. Those are classic symptoms of deflation that a proper definition incorporating both money supply and credit would readily catch. Those looking at consumer prices or monetary injections by the bank of Japan were far off the mark.

In the end, one factor alone is going to seal the fate. That factor is called the psychology of deflation. Simply put, the Fed cannot force consumers or businesses to borrow or banks to lend.

Paul Kasriel On The Possibility Of Deflation.

Here are some excerpts from an Interview With Kasriel to consider.

U.S. banks currently hold record amounts of mortgage-related assets on their books. If the housing market were to go into a deep recession resulting in massive mortgage defaults, the U.S. banking system could sustain huge losses similar to what the Japanese banks experienced in the 1990s. If this were to occur, the Fed could cut interest rates to zero but it would have little positive effect on economic activity or inflation.

Short of the Fed depositing newly-created money directly into private sector accounts, I suspect that a deflation would occur under these circumstances. Again, crippled banking systems tend to bring on deflations. And crippled banking systems seem to result from the bursting of asset bubbles because of the sharp decline in the value of the collateral backing bank loans.

Paul L. Kasriel
Sr. V.P. and Director of Economic Research
The Northern Trust Company

The above are excerpts from an Email exchange. In a followup phone interview I asked about the endgame:

Mish: How does inflation start and end?

Kasriel: Inflation starts with expansion of money and credit. Inflation ends when the central bank is no longer able or willing to extend credit and/or when consumers and businesses are no longer willing to borrow because further expansion and /or speculation no longer makes any economic sense.

 

More From Door Number

Eric Janszen continues with a discussion of a May 2005 article I wrote called Deflation is in the Cards. The correct/incorrect determinations of my scenario were made by Janszen (In Red).

  • Wages continue to fall due to outsourcing, mergers, and global wage arbitrage (no, they are starting to rise due to inflation)
  • Home prices level off then fall sharply (correct)
  • Home equity loans stagnate as result of stagnating home prices (correct)
  • Home building stalls because affordability finally starts to matter (correct)
  • Trade jobs fall with falling home starts (correct)
  • Expansion of Walmarts, Home Depots, etc. stops with the slowdown of new home subdivisions (correct)
  • Retail expansion peaks and stalls (correct)
  • Consumer sales slow with the slowing economy (correct)
  • Bankruptcies increase (correct)
  • Consumer lending based on rising home prices falls flat (correct)
  • Credit growth declines (correct)
  • The US goes into a recession (correct)
  • Layoffs in the financial sector increase (correct)
  • Layoffs in the real estate sector increase (correct)
  • Credit is destroyed in more bankruptcies (correct)
  • Deflation is finally recognized in hindsight (No. The dollar weakens further as these events occur, leading to further inflation.)
  • Hyper-inflationists throw in the towel (No, this is a straw man argument. The choice is not between a US 1930s style deflation spiral and a hyperinflationary spiral that ends with a complete repudation of the currency. The rate of decline of the dollar is buffered by foreign central bank holdings.)
Actually, that looks like a pretty good success rate. I might also point out that with the sole exception of home prices, prices were not mentioned.

What About Wages and Towel Throwing?

One reason wages have recently risen because of new minimum wage increases. That is not inflation, that is misguided government policy that will put more people out of work. In addition, what real wage growth we have seen has primarily been at the top end of the salary scale.With the increased outsourcing or manufacturing and now white collar jobs, we have been removing high paying jobs (for the masses), and replacing them with minimum wage jobs with no benefits at Wal-Mart.

And speaking of benefits, companies in general have been cutting back. Benefits need to be factored into the "wages are increasing" fallacy. As for the "Deflation is finally recognized in hindsight", I maintain the door number two has not been opened yet. It is premature to place a [no] on that line item. The same applies to my statement that "Hyper-inflationists throw in the towel". That statement never limited the debate between hyperinflation and deflation. I merely stated that hyperinflationists would throw in the towel. Those looking for a strawman can find it in the rebuttal to that simple sentence.

Janszen Continues...

Clearly we are seeing price deflation in asset prices–stocks, housing and soon commercial real estate–and marked-down consumer goods as the Monthly Payment Consumer buckles under the combined pressures of rising inflation and unemployment. Platinum and other industrial metals are starting to fall in price as markets anticipate falling demand. Gold is rising in anticipation of what the government must continue to do to keep real interest rates negative: inflate, inflate, inflate.

Not exactly. The consumer buckles under a massive heap of debt because rising asset prices no longer bail him out. That is deflationary. Industrial metals will drop under decreasing demand. And gold is rising for two reasons: Gold is the safest money in times of economic stress. The Fed is "trying" to inflate, and that is a good environment for gold.

Janszen Continues...

The critical flaw in the US deflation spiral analysis is that the Deflationistas forgot to ask: In what currency is a US treasury bond denominated? Of course the dollar is deflating with respect to itself! But imports determine a nation's inflation rate. As the dollar deflates that can only mean one thing: rising imports prices and all-goods price inflation.
Rising prices of imports? On what other than oil? Prices are not central to my arguments but for those who think price is everything, I would like to point out Wal-Mart Reduces Prices & Offers 0% Interest. There is virtually no pricing power now except on necessities. Once again, general Minyanville Deflationista Viewpoint seems to have gotten this correct.
Janszen Concludes ...
Behind Door Number One are guys who have been wrong for years on end and will stay that way unless the US enacts the kind of austerity measures the IMF once imposed on debtors: raise taxes, cut spending, send 20 million people into the unemployment lines.

Behind Door Number Three are guys who may eventually be right but three new conditions have to be met first: The US must become as politically and economically isolated and unimportant on a global scale as Argentina was in the 1980s, external demand for the dollar has to fall to the level of the Iraqi Dinar, and there have to be tanks rolling down the street. The probability of all three of those occurring? Zero.

Behind Door Number Two are guys who have turned a few million dollars into more than a hundred million after reaching the same conclusion in 2002 that I did in 2001, that the dollar will decline but will not crash, and the decline will exert an inflationary bias on the economy.

Behind Door number one is someone who was correct about 14 out of 17 items with 3 in dispute. In addition, at least one deflationista has been bullish on gold for the last 5 years while also being bullish on treasuries for the same period. That’s two more correct opinions. Debate on the purchasing power of the US dollar overseas is a sideshow.

The price of oil is a sideshow. Those focused on sideshows simply cannot understand treasury yields at 2% because they do not understand what inflation is.There are many deflationistas bullish on gold. There is one prominent one who is not. It is a mistake to lump all deflationistas with one lighting rod. That person has been wrong about gold for seven years and may be wrong for another 15. But inflationistas have been wrong about treasuries for the same period.

Two Viewpoints

  • Gold is money.
  • Money is going to do well in deflation.

That is my simple Austrian economist-based belief. Having said that, I do expect a significant correction in the price of gold as deflation forces a reduction in leverage of all kinds (including leverage in gold and leverage in the carry trade). I simply do not know if that starts now or at a much higher level.The K-WaveThe Kondratieff Cycle is a long one. Briefly it looks like this.

  • Spring - Reflation - Characterized by rising equity prices and rising interest rates
  • Summer - Inflation - Characterized by rising commodity prices and falling equity prices
  • Autumn - Disinflation - Characterized by rising asset prices and falling interest rates
  • Winter - Deflation - Characterized by falling asset prices and falling interest rates

During Autumn, with falling interest rates, everyone loads up on debt and asset prices go to the moon. Eventually a point is reached where consumers are unable or unwilling to take on more debt, and banks are unable or unwilling to extend credit. This attitude shift is happening now.

See Changing Social Attitudes About Debt, a Crash Course For Bernanke, and The Business of Walking Away for more about attitudes. Attitudes are crucial to the deflationista debate. Boomers counting on their home as their retirement now have to worry about saving rather than spending. Social attitudes towards consumption are changing slowly but surely. Those changing attitudes are exactly why Things That "Can't" Happen, will happen.

Because each season is long, up to 25 years, by the time Winter is about to hit, it's been 75 years since there has been deflation. That length of times causes people to think deflation will never happen again. The biggest manifestation this time was the widespread belief "Home Prices Always Go Up". That belief has now been shattered. Somehow, people still believe in the Fed.

Faith In The Fed Is The Last Bubble

The last remaining bubble is faith in the Fed's ability to inflate."Door Number Two" was a very well written rebuttal. Unfortunately, the rebuttal was based on a straw man that does not exist. The initial flaw was that no agreement was reached on critical definitions. A major subsequent flaw is the assumption that deflationistas in general have been wrong about gold. Finally, the "Door Number Two" post shows that even after all this time the inflationistas somehow do not understand what the deflationistas have been saying, even when it is spelled out point by point. ""

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5 février 2008 2 05 /02 /février /2008 00:10

Je lis depuis quelque temps le blog "TropicalBear" de Loic Abadie. Ses analyses sont pertinentes et bien argumentées. Vous trouverez ci dessous  le début d'un des articles pour vous donner l'envie d'aller voir son blog.

Voici une actualisation pour l’année 2007 sur la croissance du crédit dans les pays de la zone euro.

Le niveau d’endettement global et celui des ménages reste inférieur à celui des USA et de l’Angleterre (environ 100% du PIB pour la dette des ménage de ces deux pays) même si 4 pays se rapprochent du niveau atteint aux USA avec 80% du PIB. 
La France à 47% du PIB est moins endettée, mais quand même à des niveaux jamais atteints auparavant dans son histoire.

dette-m-nage-euro-07.jpg
données : Banco de Espana / BCE

Le point le plus important en 2007 est l'accélération spectaculaire de la croissance du crédit en Europe comme le montre ce graphique : 

croissance-dette-euro-07-copie-1.jpg

données : Banco de Espana / BCE
 
La majorité des pays européens ont vu leur endettement global (privé + public) augmenter à un rythme supérieur à 10% par an, et avec une croissance du crédit de 17%/an, la France figure dans le peloton de tête.
A titre de comparaison, la croissance de l’endettement global aux USA s’est faite sur un rythme de 8 à 10% en 2007.
 
La dette des ménages a aussi augmenté à un rythme très soutenu, 10,5% du PIB en France par exemple.
L’Allemagne continue de faire « cavalier seul » avec une dette des ménages qui a légèrement diminué et une croissance de la dette globale de 5,9% seulement (à peine supérieure à celle du PIB en monnaie courante).
 
 
Passons au point le plus important ""....la suite sur Tropical Bear .
Bons Trades www.jctrader.com Le money management est la clé du succès
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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 19:50
Je mets en ligne un excellent article de Roque publié sur Pro-at     (en cliquant sur le lien vous retrouverez l'ensemble des graphiques)
Avez-vous remarqué ces derniers temps le nombre croissant de NEZ qui s'allongent ?

Pinocchio fait des émules !  by Roque

Évidemment vous le saviez déjà pour ce qui est de nos banquiers centraux et surtout nord-américains. Pour être la tête d'organisations aussi prestigieuses le critère essentiel est ... le NEZ !

Il faut effectivement avoir du NEZ pour baisser son taux d'escompte immédiatement après une statistique négative et s'apercevoir le mois suivant que celle-ci, ayant été revisée, s'avère au final positive !
Mais il faut avoir une sacrée assurance pour déclarer1 en août dernier :  "Ce n'est pas de la responsabilité de la réserve Fédérale- ce ne serait d'ailleurs pas approprié- de protéger les prêteurs et les investisseurs des conséquences de leurs décisions financières" « It is not the responsibility of the Federal Reserve--nor would it be appropriate--to protect lenders and investors from the consequences of their financial decisions. » puis de venir, sous le NEZ de milliers de ménages endettés, au secours des institutions financières en participant au montage d'une structure à 100 milliards de dollars pour l'«hébergement» des papiers qui brulent les doigts de ces établissements (dont certains sont «actionnaires » de la FED !) .

Mais les NEZ continuent de s'allonger.

Le Crédit Suisse qui déclarait il y a peu que la crise des subprime ne devrait au mieux que l'effleurer nous annonce2 tout de go ... 1,8 milliards de dollars de provisions. Et pour continuer parmi ceux qui étaient peu concernés par la crise selon leurs premières déclarations, la Deutsche Bank a passé 3 milliards de provisions et UBS 4,4 milliards.
Dans un autre registre, le patron de Merrill Lynch, Stan O'Neal, non seulement fait perdre plus de 8 milliards de dollars (le double des prévisions) à son entreprise mais empoche la modique somme de 160 millions de dollar en remerciement de son brillant talent ... la Terre tourne à l'envers.

Alors forcément ça donne des idées et aussitôt Charles Prince, le président de Citigroup qui soumet sa démission ce week-end... des fois qu'on lui fasse une offre encore plus avantageuse ! (normalement, puisque Citigroup n'a perdu QUE 6,5 milliards de dollars, il ne devrait « avoir droit » à plus de 130 millions !).

Pour revenir à Merrill, on parle déjà d'une rallonge sur ses provisions qui pourraient alors atteindre... 10 milliards ! Stan O'Neal recevra-t-il un rappel ? Et le pompon c'est cette rumeur3 (ce n'est qu'une rumeur certes) selon laquelle Merrill aurait sorti de son bilan certains actifs très dépréciés en les « vendant » provisoirement à des fonds spéculatifs.

Parfum d'Enron tout ça... mais rassurez-vous , la SEC enquête. Comme elle a enquêté sur les milliers de dossiers nés de la bulle internet et qui étaient stockés dans le WTC74 ... vous savez l'immeuble du World Trade Center qui s'est effondré sans que personne n'y touche ! ... peufff plus de dossiers .... plus de procès Worldcom, CitiGroup5 (encore) aurait déposé tous ses dossiers dans le WTC7 ! Quel deveine ! C'est vraiment un manque de NEZ !

Je suis désolé de le dire, mais véritablement tout celà pu !

Ce monde a été livré pendant plusieurs décennies à la seule emprise de financiers cyniques. Malheureusement je ne suis pas certain que les choses viennent à changer avec les évènements en cours. La fuite en avant pratiquée par les banques centrales montrent à l'évidence que le choix a été fait de continuer avec le mode opératoire hyper-inflationniste mis en oeuvre jusqu'alors.
Contrairement à la bulle internet il n'est pas certain que la bulle financière éclate aujourd'hui, ou du moins à court terme, ce qui rendra encore plus dramatique ses conséquences le jour où, inévitablement, elle devra éclater.

Voilà, je me suis un peu lâché. Ça fait du bien de partager des énormités pareilles. C'est ma psychothérapie !

Et pendant ce temps là, monsieur Dupont, simple particulier, fait son petit trading gentillement avec sa petite analyse technique !

Alors monsieur Dupont, ignorant tout du fait qu'il peut perdre tout son capital et que personne ne viendra lui remettre un pactole pour avoir réussi cette performance, regarde les quelques indices qu'il suit pour essayer de grapiller quelques €uros.

Le Footsie a rendu une deuxième visite aux plus hauts de 2000. Le MACD (en divergence inverse baissière) montre toute l'énergie développée par les cours sans pour autant avoir réussi à franchir cette barrière. Serait-ce un double sommet en construction ?
Fig2.


Idem pour le DAX : divergence inverse baissière. Une baisse sous 7300 points validerait un double sommet avec un objectif situé à 6600 dans ce scenario.
Fig3.
 

Le SMI lui a commencé à dessiner les contours de ce qui pourrait devenir une épaule-tête-épaule si les cours passaient sous le niveau des 8500. On n'en est plus très loin.
Dans cette hypothèse il faudrait envisager une descente de 1000 points !
Fig4.
 

Pour le Nikkei 225 la divergence est encore plus marquée que sur les autres indices, avec le confort d'avoir un dénivelé important entre les cours et donc un niveau d'invalidation de la divergence assez éloigné. Avant de casser sa tendance moyen-terme la Nikkei avait construit un superbe biseau ascendant. L'objectif de retracement de ce biseau coïnciderait avec la « balançoire » de la rupture du support en tirets rouge. Rupture qui reste encore hypothétique à ce jour mais qui donnerait le signal si elle intervenait.
Fig5.
 

Le S&P 500 donne lui peu d'indication sinon qu'il a été contenu par la H-MLH comme on le voit ci-dessous. L'évènement pouvait être anticipé compte-tenu du retournement de la STO à cet endroit. Néanmoins la figure ressemble aussi à un double sommet en formation mais la validation se situe assez bas vers1400 points.
Fig6.
 

Enfin monsieur Dupont fait un zoom sur l'indice chéri de Crock, le CAC40.

Là il découvre une situation assez semblable à celle du SMI. Une possible ETE en formation. La divergence baissière inverse apporte quelques arguments de poids à la construction de la fin de l'épaule droite.
Fig7.
 

Mais pour en avoir le coeur net il s'intéresse au graphique journalier.
Celui-ci montre que les cours sont contenus dans 3 fourchettes:
  • MT : fourchette bleue dont les cours ont rejoint la médiane un peu avant la fin de la boite temps
  • MT : fourchette grise dont les cours ont « refusé » la médiane et dont la boite temps est « épuisé »
  • CT : fourchette rose dont les cours ont validé la H-MLH (double sommet) et donc la fourchette elle-même. Les cours sont toujours dans la boite temps pour le moment.
Fig8.
 

À ces observations il ajoute :
  • la proximité de la droite de support haussière long-terme (en rouge) et qui a été « travaillé » en août dernier mais qui a tenu à l'époque.
  • Le double sommet récent, s'il est validé par un passage des cours sous 5650 (environ), devrait « envoyer » les cours vers 5480 soit sur la médiane rose mais aussi sur le support LT rouge ... mais aussi sur la L-MLH grise.
  • La CL (center line) tracée sur la dernière tendance vient d'être cassée (principe d'Anderson), l'objectif des cours sera a minima la ligne dite de réaction (notée R).
  • Si cette L-MLH grise devait être cassée les cours (principe du refus de la médiane) devrait a minima rejoindre 5300.
En résumé SI le double top récent est validé, l'objectif serait 5500 puis si les cours passaient sous 5500 l'objectif deviendrait 5300.
En revenant au graphique semaine, ce niveau 5300 correspondrait à la fin de la formation de l'ETE.

Mais une baisse en novembre est-ce bien sérieux ?

Certes il a entendu ou lu que la saisonnalité ne pencherait pas en faveur d'une baisse en novembre. En utilisant le graphique posté en décembre dernier par Roque (Effet janvier) et en portant sur ce graphique les mouvements du SBF250 en 2007 il s'aperçoit que ... cela n'a aucun sens.

En effet l'écart-type est tel que la probabilité d'une baisse reste tout à fait acceptable. D'ailleurs il se souvient qu'effectivement et compte tenu du faible échantillon d'années de bourse observées cette affaire de saisonnalité relève plus de croyance que d'autres choses.
Fig9.

Pour terminer il note un événement sans précédent sur le dollar.

L'indice dollar a fait un plus bas encore jamais atteint jusqu'alors.
Fig10.

Même s'il ne place pas beaucoup d'espoir dans l'avenir de cette monnaie, il note que le sentiment général est devenu beaucoup trop baissier sur le dollar et qu'une hausse correctrice pourrait bien intervenir prochainement.

Il se prépare donc à se renforcer encore une fois sur son investissement préféré qui devrait corriger ses exagérations récentes et le préserver ainsi à long terme de l'incurie du monde financier dont les frasques lui sortent par les trous de NEZ !

Monsieur Dupont vous souhaite à toutes et à tous une bonne semaine

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Le pauvre monsieur Dupont, aussitôt a-t-il fait part de ses sentiments envers le marché qu'il lui est reproché de ne pas parler du Dieu NASDAQ !

En effet quel DIEU : toujours plus haut (même s'il a connu des jours meilleurs). Mais monsieur Dupont est inquiet de la présence de ces vilaines divergences baissières sur le summation index et le McClellan.
Fig11.


De toutes façons il ne trade pas ce genre d'animal, il ne comprend d'ailleurs pas que l'on puisse le faire lorsqu'on a ses cacahuettes en €uro !

"A ce jeu là  il y a de bien meilleur indice que le NASDAQ ou l'IBEX" , dit-il !

"N'hésitez pas à trader le ZSE, ou Zimbabwe Stock Exchange; là au moins vous ne serez pas déçus par la volatilité !"
"Regardez ces quelques perf ! : + 42%, +56%, -16% , ça c'est de l'indice !"



"et puis une performance dans le temps époustouflante"  finit-il par ajouter



Son interlocuteur, les yeux pleins de plus-values en dollars, a aussitôt appelé le ZSE à Harare pour y ouvrir un compte, mais monsieur Dupont a du NEZ  ... il lui a montré le graphique du dollar zimbabwéen (ZWD) ... c'est écrit dollar ... mais c'est encore bien pire !

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1. Chairman Ben S. Bernanke - At the Federal Reserve Bank of Kansas City's Economic Symposium, Jackson Hole, Wyoming - August 31, 2007

2. http://www.credit-suisse.com/news/fr/media_release.jsp?ns=40555

3. http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=aoDDaHWP672Y

4. voir la video de la BBC où l'on voit la journaliste annoncer l'effondrement du WTC7 alors que l'immeuble apparaît dans son dos.

5. http://www.thestreet.com/markets/matthewgoldstein
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